jango reinhardt, gateau chocolat et fusain!
--> le bonheur à portée de main
je ne comprends pas pourquoi les gens sont stressés en permanence. tout le temps. pour tout.ils passent leur temps à préparer leur avenir, à stresser sur quoi?leur avenir! et du coup, ils ne vivent pas le moment présent, ne savent pas le déguster, l'apprécier. et puis quand vous les voyez, ils se mettent à stresser sur la prochaine fois où vous devez les voir car ils ont ci ça à faire, et tu comprends, c'est tellement dur à gérer, je n'en peux plus, je suis hypeeeeer fatiguée et stressée, etc. ils aiment ça. ils ont tout le temps besoin de dire qu'ils sont sollicités. tout le monde a 20 000 choses à faire mais ne se sent pas obligé de le dire à chaque fois!! c'est vrai ça!!!la seule personnes qui n'est pas stressante et flippée en ce moment, c'est ma moule. on savoure le temps , on le déguste, on ne chronomètre pas, on improvise, on papote et on voit.
ce soir je ne veux voir personne et si j'avais pu, j'aurai envoyé mes parents se promener mais bon, ça ne se fait po! j'ai très envie d'être seule ce soir, d'avoir la paix, de regarder "un homme et une femme" en mangeant du gateau au chocolat avec un petit thé earl grey et en chantant shabadabada sans craindre d'avoir l'air nouille ou d'échauffer les oreilles de quelqu'un. après, je vais me réattaquer à mon cahier parchemin où je dessine, prends des notes, et fait revivre boris vian, georges brassens, raymond queneau, jean-paul sartre, loulippo!!! et le tabou club, la fièvre du quartier latin, en écoutant la trompette de boris vian, ou alors le jazz de jango reinhardt affriolant la contre basse. et je fermerai les yeux en croyant que je suis au milieu d'une cave enfumée à parler d'art et de littérature, avec un verre de saint émilion à la main, avec boris vian, juliette grieco, jean-paul sartre, raymond queneau et j'en passe.
je vis dans un rêve, un monde à part qui touche la réalité mais qui s'en détache. depuis un an, je savoure enfin. j'ai mon monde dna slequel je me réfugie en permanence. dès que quelque chose me fait du mal ou m'agace, j'entends un refrain de jazz à la contrebasse entrainant, et je visualise tout mon quartier latin sur ce fond musical. cela fait plus de 20 ans que je suis amoureuse de ce quartier, cet amour n'a jamais terni et au contraire, s'est amplifié. je suis émue, chamboulée par mes sens quand j'y suis et tout le monde prends ça pour de la comédie j'imagine. les pauvres, s'ils ne comprennent pas cela, c'est qu'ils n'ont pas la chance de le vivre...
Ecrit par clairwitch, le Dimanche 31 Octobre 2004, 19:44 dans la rubrique "Actualités".