la spirale fantastique

bien...il s'est passé tellement de choses ces dernières semaines que je n'ai pas eu le temps de tout écrire...alors je reviendrai dessus de temps en temps.

en tous les cas, il faut que je parle de ce qu'il s'est passé hier soir...

hier.midi.

"debout là dedans!!!il fait un temps magnifique, un froid pas possible, c'est un temps parfait pour aller visiter la fondation dubuffet élo!"

donc, retrouvailles à 15h au métro Duroc.hop! fondation!

bizarroïde...space..."je ne peux pas dire que je n'aime pas!"...kézako?....euh oui mais bien sûr...

donc, pour résumer, cet artiste, jean dubuffet, me parle pas tant que ça...il n'a pas parlé non plus à élo...nous on a surtout trippé l'archi de l'immeuble et la neige dans le petit jardin...

on décide de se faire un teint à la "Heidi" et nous marchons un sacré bon moment jusqu'à odéon , les joues roses et la goutte au nez. on passe à chantelivres, mine d'or de livres d'enfants, un univers particutlier qui me fait rêver, et on finit par se poser au salon de thé dans le petit passage d'odéon. c'est magnifique, ça sent bon, la radio jazz tourne,  et on s'envoie deux grosses patisseries malgré nos "bouées" (l'attente des règles...grands moments de la vie d'une femme...). on fume, on boit des cafés et des chocolats chauds, on se trouve grosses comme des bibendums, moches et là, on regarde par la fenêtre et on voit la neige tomber à gros flocons sur les pavés périlleux du passage.

instants magiques et romantiques. y'a pas moyens, faut pas qu'on se laisse aller!! ce soir, on va à république et on voit les copains! on se fait jolies pour se donner du baume au coeur et on fonce!!!!

alors on sort après avoir appelé les copains et on découvre un paris enneigé, des flocons qui nous rendent plus amoureuses que jamais!

on rigole avec des mecs inconnus qui font une bataille de boules de neige avec nous, et moi je prends mon parapluie comme bouclier magique et eux, autant que nous, rions comme des enfants...c'est un temps magnifique pour sortir!! je resterai chez moi quand il pleuvera!! car là, paris enneigé, c'est pas tous les jours alors il faut en profiter!

retour à la maison par le bus. j'écoute tour à tour brassens et la rue kétanou et je regarde mon paris enneigé...c'est sublime, c'est comme dans un rêve. arrivée à la maison, branle-bas de combat! jupette, bottes,maquillage, coup de fil avec élo. rencard à 22h à parmentier rue oberkampf.

dans la rue, je plane...la neige continue de tomber et ça me rappelle mon enfance en alsace, le temps de l'innocence et de l'insouciance dans ma petite bulle.

dans le métro, regards persistants d'homme frigorifiés qui chercherait bien un peu de chaleur dans mon jaron...qu'à cela ne tienne, moi je lis florian zeller "la fascination du pire" et je me laisse captiver par son voyage en avion pour l'égypte où la philosophie se mêle aux cultures ethniques.

22h. je sors du métro, et je vois qu'élo m'a appelé. je m'appuie sur la rambarde encore toute adoucie par la musique de la rue kétanou et "T'AS PAS RECU MON FAAAAX??????????????"!!!

DAAAAAAAAAAH!!!! il m'a fait peur ce con!!! un vieux m'est tombé dessus d'un coup là...il a un oeil qui dit merde à l'autre et j'en tiens l'alcool pour responsable..et là, élo m'attrape par le bras et m'embarque. on file se réchauffer au mécano bar où j'ai passé tous mes week ends pendant près d'un an durant mon lycée. ça a bien changé...et vu le temps, il n'y a pas beaucoup de monde...on prend deux verres de vin et on parle de notre "jeunesse", de l'insouciance, du manque de réflexion à ces âges si beaux. et on part manger un bon gros sandwich bien chaud pour perpétuer notre ventre bouée et notre fringale pré-menstruelle.

puis direction un joli petit bar inconnu au bataillon, le scherkhan, un peu plus haut dans la rue oberkampf. là, on se trouve une chouette petite table, à la lueur de la bougie, et on parle, on dessine, on rigole, on refait le monde, on est pompette, mais on a l'habitude!!

on visionne une table où les sièges sont des canapés et des fauteuils. on attends que le couple qui y parle interminablement daigne lever ses fesses pour aller voir si dehors c'est pas plus sympa... enfin!!! vroummmmm! on prend nos verres et on squatte les fauteuils quand ben et son pote arrivent.

bon, pour ressituer. ben est un très bon pote mais une épée de damoclès plane au-dessus de nous depuis deux ans: un soir de cuîte assez phénoménale, on a fait nos lapins chez lui... mais bon, depuis, on s'est revus tous les jours en cours et nous sommes partis en vacances ensemble cet été alors c'est cool, y'a pas de malaise. ben est adorable mais développe un fort côté beauf par moment je trouve, et affirme bien le phénomène "j'ai une quéquette à la place du cerveau"....mais ça m'empêche pas de bien l'aimer ce petit ben. pour moi, au final, je n'ai pas l'impression qu'il se soit passé quoi que ce soit ensemble tellement ben va dans le sens inverse de mes idéaux.son pote qui est avec nous, je l'ai rencontré déjà à une soirée chez élo...mais hier soir, je ne parvenais pas à me souvenir où et quand je l'avais vu...mais je ne lui ai pas fait savoir...par contre, lui, se souvenait très bien de moi ce qui m'inquiétait un peu au début car je craignais encore une attitude de ma part assez fantasque qui lui ait frappé l'esprit.

je m'installe dans le canapé avec wissam (je crois que c'est son prénom, libanais je crois) et ben et élo en face de nous dans deux fauteuils. vu les circonstances géographiques, wissam et moi discutons davantage ensemble. wissam, à première vue n'est pas quelqu'un sur qui on se retourne dans la rue honnêtement.ça m'ennuie de dire ça mais c'est vrai. car je me dois d'expliquer ça pour la suite de l'histoire. il est grand, plutôt rondouillard, pas un sex symbole.pas un look particulier non plus. wissam est passe-partout.

et on se met à parler d'art. de l'érotisme. de l'amour. de sensations, de la sensibilité, de la passion, des projets,etc. et il me fixe. il me déshabille du regard...je suis rouge mais complètement stimulée par notre discussion.

"tu es LA fille par excellence que je considère comme vivante. tu auras beau dire, à mes yeux, tu es une artiste, une vraie, la façon dont tu parles, ça m'ensorcelle..."

égné?

je suis toute gênée subitement par cette remarque...mais incroyablement excitée...

puis on parle du paradoxe de l'envie de sexe pour s'envoyer en l'air, et l'érotisme d'un dessin de nu qui te donne envie du corps de l'autre...de cette perception incompréhensible du monde extérieur sur le fait que lorsque je dessine un homme nu, j'ai la sensation qu'il me pénètre (pas trilili hein!!!), qu'il entre en moi, que nos corps s'entremêlent, une sensation imperceptible de faire l'amour à un inconnu juste par sublimation de son corps, sans le toucher, juste par l'imagination et les mouvements de ma main sur le papier...

et là,on parle d'un autre truc et il me sort "c'est beau. c'est magnifique. t'es incroyable. j'ai rencontré beaucoup de personnes qui font de l'art, mais t'es la seule qui me touche et me bouleverse à ce point. t'es une véritable passionnée, tu es une hyper-sensible dis moi.."

et là, je sais pas ce qu'il s'est passé...j'ai eu comme un coup au coeur, une envie imperceptible de faire l'amour avec lui, comme si c'était "au nom de l'art et des plaisirs charnels", on n'aurait pas pu dire que j'avais envie de sexe, de faire l'amour vraiment, de m'envoyer en l'air, de coucher , de baiser ou autre appelation, disons que je sentais entre nous comme des braises dans nos corps...car on s'est regardé à la lueur de la bougie, au fond de ce canapé rouge en velour, un érotisme s'en échappait, je crois que je ne me suis même pas dite "je veux lui faire l'amour", je ne réfléchissais pas, disons que dans nos yeux est passé cette envie charnelle de caresser l'autre, de le sublimer, de..enfin bon, quelque chose de très très fort que je n'avais jamais ressenti à ce point. on savait que nous n'en viendrions pas là mais le désir était tellement fort...ben a du le remarquer. il semblait étonné du regard que nous avions moi et wissam...histoire d'accentuer ce désir, cette braise allumée, nous nous sommes frôlé la main et j'avais mes sens en éveil alors que wissam ne m'aurait pas attiré dans une autre moment ou contexte.je sais pas, ça m'a toute chamboulée. ce qui m'a fait rire, c'est que ben avait presque l'air jaloux! comme s'il avait amené le pote pas terrible, étant sûr d'avoir la côte au niveau des filles, alors qu'au final, élo papotait avec lui mais lui parlait de son mec, et moi je"braisais" avec wissam!!!lol

une sensualité incroyable.

puis, subitement, je suis partie comme une flèche, j'ai salué, et j'ai pris la tangente.

je me suis couchée en pensant à lui. à ce désir que je n'avais jamais vraiment ressenti à ce point si culminant.

aujourd'hui. élodie m'a appris que au retour, dans la voiture, wiassam a beaucoup parlé de moi, que "

Ecrit par clairwitch, le Samedi 5 Mars 2005, 21:34 dans la rubrique "Actualités".

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